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leur annonçait qu’ils ne seraient point aussi bien accueillis dans toutes les cités que baigne le Rhône. Plusieurs de leurs collègues devaient les rejoindre aux portes d’Avignon. Ils entrèrent au nombre de huit dans cette ancienne métropole, qui jadis a donné refuge aux pontifes romains, et où la foi catholique reste vivace.

On les reçut avec des clameurs et des huées.

Une population furieuse, armée de couteaux, les entourait en proférant des menaces de mort. Ils crurent sérieusement qu’on se préparait à les égorger.

— Courage ! murmurèrent-ils en s’excitant du regard : ici nous attend la palme du martyre !