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Mais on pensa que les couplets et les dithyrambes ne suffisaient pas pour combattre les dangers de la nouvelle doctrine. Le gouvernement prit fait et cause pour la société menacée. On cita les apôtres à la barre des tribunaux et une sentence judiciaire, les déclarant coupables d’attentat à la morale publique, vint dissoudre leur association.

    saient sortir de l’état de minorité où le plus libéral des codes, le Code Napoléon, la place encore vis-à-vis de l’homme, ce qui ne voulait pas dire qu’elle dût être, comme lui, marin, astronome, mineur, forgeron ; elle était l’égale de l’homme et non pareille à l’homme. En un mot, l’individu social n’était plus l’homme seul, il était l’homme et la femme. Conséquents avec ce principe, les saint-simoniens ne se croyaient pas qualité pour faire la loi morale à venir, le loi selon laquelle l’homme et la femme seraient unis. Ils se contentaient d’appeler la femme à dire librement son opinion sur ce point ; ils pensaient que la perpétuité, l’indissolubilité