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Une sorte de seconde vue l’illuminait. Son génie devançait la science.

Il se trouvait au courant des plus secrètes rubriques des maîtres sans les avoir apprises, tantôt écrivant un motet à grand orchestre, tantôt composant un hymne avec accompagnement d’orgue.

Tous les dilettanti de la province accouraient l’entendre.

— Il faut aller à Paris, lui disait-on. Vous deviendrez un grand artiste.

— Hélas ! répondait Félicien, c’est mon plus vif désir.

N’osant pas ajouter :

— Je suis pauvre, et l’on dépense à Paris beaucoup d’argent.

Mais ce qu’il hésitait à dire, ses amis le