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des jésuites. On ne laissait pas de musique à sa disposition ; mais, doué d’une mémoire prodigieuse, il retenait les morceaux exécutés pendant l’office, les notait au lieu de traduire Quinte-Curce ou Tite-Live, et les réorchestrait à sa manière.

Il sortit du collège avec très-peu de grec et de latin dans la mémoire ; mais, en revanche, avec un imagination musicale déjà très-féconde.

Ses parents n’avaient pas acquis plus d’aisance. Il dut se résoudre à travailler chez un avoué de la ville. Souvent il lui arrivait, par distraction, de copier ses airs sur la page destinée à un acte de procédure.