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Eugène Sue est à la tête de cette phalange.

Il a de l’invention, des rouages. Ses drames sont mouvementés, saisissants ; il manie l’horrible avec beaucoup de vigueur, mais il manque absolument de style. C’est un Paul Féval porté à la trentième puissance, avec moins d’esprit encore et moins de sensibilité véritable.

La punition de tous ces écrivains au mètre, qui négligent la forme pour entraîner avec eux le lecteur au travers d’événements multiples, sera de voir leurs livres oubliés dans vingt-cinq ans.

Ils stimulent à force de poivre les palais blasés ; on dévore avec un certain plaisir leurs épices littéraires, mais l’indigestion arrive et tout est dit.