Page:Mirecourt - Eugène Sue.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pauvre homme ! il gagnait jadis bien davantage, au bon temps de Véron, et du Constitutionnel. En cela peut-être il est à plaindre ; mais qu’y faire ?

Après le travail, la toilette (une toilette de prince) ; puis un dîner somptueux attend le noble auteur, qui vient d’écrire sur les misères du pauvre des pages si éloquentes. Il mange de tous les plats avec la satisfaction que donne un devoir accompli, quitte la table, trouve à la porte du château un cheval tout sellé, magnifique arabe, vrai Dieu ! aux naseaux impatients, aux jambes fines et nerveuses, qui emporte son maître au galop sous les avenues du parc, et le ramène, au bout de quelques