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laquelle, on ne l’ignore pas, notre célèbre auteur ne peut jamais écrire. À chacun de ses chapitres, cette paire de gants se renouvelle, fraîche et parfumée.

Peuple aux mains noires et rugueuses, est-ce toi qui recommandes à tes plumes favorites cette délicatesse de précautions, ces coquets préliminaires aux œuvres que tu dévores ?

En revanche, et par économie sans doute, M. Eugène Sue ne met jamais de gants à son style.

Il écrit cinq ou six heures, sans raturer, sans se relire, expédie ses manuscrits aux éditeurs parisiens, et gagne, du fond même de son exil, soixante ou quatre-vingt mille francs, année courante.