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Son aïeul maternel vient de mourir.

Eugène se trouve à la tête de cinquante mille écus, et son père ne tarde pas à lui laisser un héritage de près d’un million.

Dès lors, il quitte le service et mène, au sein de Paris, cette existence de prince indien, dont on a fait des relations si pompeuses, éblouissant les sots, excitant l’humeur des jaloux par son luxe oriental[1], et attirant à ses pieds toutes celles des filles d’Ève qui prêtent l’oreille au tintement de l’or.

Le beau Sue commence à ne plus être

  1. Il demeura d’abord rue de la Ferme-des-Mathurins, où se trouvaient ces fameux dressoirs chargés de vaisselle plate et d’argenterie, qui émerveillaient tant les visiteurs. Plus tard, il transporta ses pénates rue de la Pépinière, dans le quartier du faubourg Saint-Honoré.