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sité publique, nous avouons en toute franchise que, depuis le jour où nous avons eu le malheur de devenir homme de lettres, nous n’avons pas écrit une ligne, imprimé une page, publié un volume, sans nous demander si la ligne, la page ou le volume pourraient plaire au lecteur.

Nous serions au désespoir qu’on n’achetât point nos œuvres.

Tous les écrivains pensent un peu comme nous à cet égard. Ils s’efforcent d’être lus, beaucoup lus, et spéculent en conséquence sur l’intérêt plus ou moins piquant de leurs livres.

Comme ils resteront fidèles à ce système, nous suivrons leur exemple sans remords, jusqu’au jour où nous cesserons d’écrire.