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consul passer des revues au Champ de Mars, et je me disais : « Ce gaillard-là nous prendra tous pour faire de la chair à canon : il faut que je lui échappe ! »

Ainsi M. Dupin voulut être un grand légiste pour qu’on ne le contraignît point à devenir un grand capitaine.

Il détestait cordialement l’Empire.

Toujours premier clerc chez son avoué de la rue Bourbon-Villeneuve, il se mit à publier certain petit livre, qui lui attira sur les doigts, pour quelques allusions passablement directes, un coup de la férule impériale.

C’était un Manuel du droit romain[1].

  1. Il publia successivement douze ou quinze opuscules destinés à faciliter l’étude du droit. « Ces petits traités, dit Cormenin, ne sont guère que des compilations de science commune, brefs, concis, judicieux, mais sans