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chie que Dieu lui-même a cru devoir établir et qui tient à la loi primitive des mondes. Les hommes ne se ressemblent véritablement que par l’orgueil, et, quand l’ignorance émancipée a pu jouir des mêmes droits que le génie libre, il y a eu autour de nous malaise, bouleversement, souffrance.

Alors est apparu ce que nous appelons le bourgeois, c’est-à-dire un être myope, incomplet, rempli d’amour-propre et de prétentions ; une créature maladive et boiteuse au point de vue moral, qui a voulu du premier coup marcher sans béquilles et qui s’est jetée maladroitement dans toutes les ornières.

Voyez-vous cet homme à la tournure commune, au sourire niais, au regard plein