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ingrat que les directeurs et plus judicieux que les auteurs, la suivit à son nouveau théâtre.
Elle y créa Gentil-Bernard, Colombine et le Moulin à paroles[1].
Puis le Vaudeville, à son tour, se souvenant des succès obtenus sur la scène des Nouveautés, engagea l’actrice. Il ne fut pas
- ↑ Le soir de la représentation de cette dernière pièce, M. Gabriel, un des auteurs, est accosté par M. Bayard, qui lui dit : — Ce n’est pas un rôle de femme que tu as donné à Déjazet ? — Si, mon cher, c’est un rôle de femme. — Alors, Dupeuty et toi, vous êtes fous ! La pièce est perdue… — Pourquoi cela ? — Parce que Déjazet ne peut plus jouer que les rôles d’homme. — Ah ! tu crois ? Eh bien, voici ma dernière place d’orchestre ; je te la donne. Tu seras en face de Virginie, et tu m’en diras des nouvelles. Bayard accepta. Il revint au bout d’une heure et cria du plus loin qu’il aperçut l’auteur du Moulin à paroles : — Délicieuse, mon cher ! adorable ! Je viens de lui porter dans sa loge un bouquet de 25 francs. — Scélérat ! fit Gabriel : il paraît que tu as changé d’avis.