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Frère d’un ex-musicien du Palais-Royal, aujourd’hui à l’orchestre de l’Opéra-Comique, il était venu à Paris, âgé de dix-neuf ans à peine, l’âme ouverte à toutes les illusions, à tous les rêves.

Voyant la charmante actrice, il s’éprit tout d’abord d’un amour insensé.

Déjazet n’était pas libre.

Honnête et fidèle dans ses affections, elle essaya de faire comprendre à ce pauvre enfant l’impossibilité de ses espérances, la folie de sa passion. Elle lui offrit une amitié sincère, et crut lui avoir guéri le cœur.

Hélas ! il n’en était rien !

Il disparut un jour, essayant d’aller chercher l’oubli au fond de sa province ; mais il n’y trouva que le désespoir, et ne