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Est-ce parce qu’elles ne vous semblent point honnêtes ?

Mais c’est vous qui les empêchez de l’être. Vous les flétrissez d’avance par le préjugé. Fussent-elles des Lucrèce, elles ne retireraient aucun avantage de leur héroïsme, puisque vous déclarez intrépidement qu’il ne peut y avoir de vertu au théâtre.

La généralité des comédiens donne dans ce piège odieux, tendu par l’injustice, l’envie et la sottise.

Ils jettent, pour nous servir d’une expression vulgaire, le manche après la cognée, convaincus de leur impuissance à changer l’opinion et se résignant à n’être dans la société que des espèces de parias,