Page:Mirecourt - Balzac.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oui, répondit le chef de la famille, on voit des gens qui éprouvent le besoin de mourir à l’hôpital.

— Honoré, dit madame de Balzac, nos plans sont arrêtés pour votre avenir ; nous vous destinons au notariat[1].

Le jeune homme fit un geste énergique de dénégation.

— Mais ignores-tu, malheureux, lui dit son père, à quoi peut te conduire le métier d’écrivain ? Dans les lettres, il faut être roi pour n’être pas goujat.

— Eh bien, dit Balzac, je serai roi !

  1. On avait retiré Balzac de l’étude de M. Guyonnet de Merville pour l’installer comme clerc chez le notaire Passêz, ami de famille, et dont il devait être le successeur.