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nie et que tu as toujours marché modestement dans le chemin de la gloire.

Va, sois sans crainte, ta renommée ne peut périr !

Si la moralité rigoureuse n’absout pas entièrement tes chansons, du moins aurait-elle tort de s’effaroucher outre mesure. Nous ne condamnerons pas ta douce philosophie, puisqu’elle a fait ton bonheur et le bonheur de ceux que tu as aimés.

Si nous t’avons vu rire des hommes, de leur sotte ambition, de leurs fausses doctrines, de leurs allures hypocrites, jamais tu n’as érigé l’impiété en système. Jamais, comme Voltaire et Satan, tu n’as attaqué l’œuvre de Dieu.

Achève en paix ta longue carrière, dont l’honnêteté fut toujours la compagne.