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disait-il ; mais, grâce à cet homme, ils n’ont plus ni bras ni jambes. Le roi des barricades tue son siècle. En l’écoutant, tous mes amis ministres ne font que des sottises. Je leur conseille de dicter leur testament sans plus de retard, et de nommer la République leur légataire universelle.

Notre chansonnier lisait dans l’avenir.

En 1848 comme en 1830, fidèle à son rôle d’abnégation franche et de retraite absolue, il vit avec déplaisir qu’on le portait à la représentation nationale. Une seule fois il alla s’asseoir sur les bancs de la Constituante, pour reconnaître l’honneur que lui faisait le peuple ; mais il n’y retourna plus.

« Qu’irai-je leur chanter, bon Dieu !