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Béranger, perdu dans l’ombre d’une baignoire, vit jouer mademoiselle Déjazet pour la première fois.

Depuis 1830, il avait, en quelque sorte, fait le serment de ne rien publier de nouveau. Toutefois il ne put s’empêcher de jeter un cri d’alarme le jour où il vit la Pologne étranglée par le czar.

Comme ce chef mort pour notre patrie,
Corps en lambeaux dans l’Elster retrouvé,
Au bord du gouffre un peuple entier nous crie :
« Rien qu’une main, Français, je suis sauvé ! »

Mais les accents patriotiques du vieux chansonnier ne montèrent pas jusqu’au trône, où l’égoïsme et la paix à tout prix venaient de s’asseoir.

Béranger n’aimait pas Louis-Philippe.

— Il reste encore quelques bons cœurs,