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selon toute vraisemblance, l’éditeur de cette œuvre curieuse.

— Non ; je vais tout jeter au feu, répondit Béranger.

— Ah ! fit Perrotin confondu.

— J’aurais eu trop de mal à dire de mes amis, ajouta le poëte, et, ma foi, j’y renonce.

    tyranniques des traités, et qui partagent toujours avec un auteur la fortune qu’ils doivent à son génie. Une lettre, que la reconnaissance de Béranger a rendue publique, contient ce passage : « Il y a douze ans, mon cher Perrotin, que je vous cédai toutes mes chansons faites ou à faire pour une modique rente viagère de 800 fr. Le public m’ayant conservé toute sa bienveillance, de vous-même alors, et à plusieurs reprises, vous avez augmenté cette rente que ma signature vous donnait le droit de laisser à son premier chiffre. Bien plus, vous n’avez cessé de me prodiguer les soins dispendieux, les attentions délicates d’un dévouement que je puis appeler filial, etc. » Ces phrases n’ont pas besoin de commentaires : écrites par Béranger, elles font à tout jamais la gloire d’un homme.