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ses résolutions n’ont pas dévié d’une ligne. C’est un sage des anciens jours.

Après la mort de Manuel, son plus cher et son plus constant ami, le poëte quitta la rue des Martyrs et se retira dans un petit logement de la rue de la Tour-d’Auvergne.

En 1830, assailli par une foule de visites plus importunes les unes que les autres, il alla demeurer à Passy. Mais il était encore trop près de la capitale pour ne pas être obsédé par cette foule de curieux étourdis, que toute célébrité attire et qui ressemblent à des papillons nocturnes tourbillonnant autour d’un flambeau.

Notre poëte n’est pas du caractère de beaucoup de grands hommes, il n’aime point à poser. L’admiration le fatigue et la louange le blesse.