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On ne peut sans injustice blâmer le soin que Béranger prend de sa gloire. Il lui était facile de battre monnaie avec sa renommée ; les éditeurs eussent couvert d’or un de ses manuscrits. Mais il sentait que ses deux muses, la muse politique et la muse égrillarde, avaient rempli leur mission. Tout en désapprouvant ce qui avait lieu, la première ne pouvait plus fouetter personne ; un sentiment de tact et de convenance l’obligeait à jeter la verge, sous peine d’être accusé de mécontentement perpétuel et d’attaque systématique. Pour la seconde, elle commençait à vieillir, et ce n’était plus l’heure de chanter Suzon, Lisette et Jeanneton.

Béranger sut échapper encore à un autre écueil.