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Le jour où il entonna le Dieu des bonnes gens[1], en présence de cette assemblée dont il était l’idole, il y eut des acclamations d’enthousiasme et des trépignements d’ivresse. C’était une nouvelle et magnifique révélation de son génie. Tous les fronts s’inclinaient devant le poëte national, tous les cœurs battaient d’orgueil, et le sien doit palpiter encore à ce souvenir.

Hélas ! ce fut le dernier jour du Moulin-Vert !

Dans la foule il y avait un traître, et ce traître se nommait Martainville, rédacteur en chef du Drapeau blanc.

Journaliste sans vergogne, écrivain sans âme et sans conscience, il ne put suppor-

  1. On assure que ce fut le jour même où il donna sa démission à l’Université.