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ses autres poëmes pour se livrer au genre qui lui attirait d’universels éloges. Paris tout entier sut par cœur : Vieux habits, vieux galons ; la Requête des Chiens de qualité, et la Censure. Cette dernière chanson, remarquable par sa hardiesse, allait attirer sur les doigts du poëte un coup vigoureux de la férule universitaire ; mais Napoléon débarqua de l’île d’Elbe, et le gouvernement des Cent-Jours offrit de l’avancement à Béranger.

On lui proposa une place dans la censure impériale. Il se mit à rire et montra le manuscrit de sa chanson.

— Quoi ! dit-il, vous me feriez passer à l’état de rat de cave littéraire[1] ? Bien obligé !

  1. Nom qu’il donnait aux censeurs dans ses couplets.