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dans ses bureaux, les couplets du Roi d’Yvetot[1], le grand maître de l’Université demanda la chanson pour la porter à l’empereur.

Napoléon parcourut les vers de Béranger et se mit à rire aux éclats, en voyant cette douce et joyeuse critique de ses conquêtes et de son règne.

— Savez-vous l’air ? demanda-t-il à M. de Fontanes.

— Oui, sire, répondit le grand maître.

Et il fredonna les notes faciles de la chanson.

Les courtisans, surpris, entendirent tout un soir l’empereur, qui avait retenu l’air

  1. Il est rare que les employés ne fassent pas un peu d’opposition au gouvernement qui les paye. Béranger fit comme ses collègues.