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coutions sans comprendre encore ; mais déjà tes notes joyeuses charmaient notre oreille.

Souriante et légère, une déesse inconnue passait dans nos rêves d’enfant ; elle nous montrait le banquet de la vie tout éblouissant de fleurs et d’amour.

C’était la fée de la chanson ; c’était ta muse, ô poëte !

Et, plus tard, quand vint l’adolescence, quand sous notre poitrine commencèrent à battre les instincts généreux, qui éveilla ces instincts ? Toi. Qui nous parla le premier d’honneur et de gloire ? Toujours toi. Les échos de notre âme répétaient tes chants de liberté ; tu jetais en nous l’enthousiasme, tu nous apprenais à aimer la patrie.