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charné vint, un beau jour, mettre en fuite la bande joyeuse.

Béranger ne voulait pourtant pas mourir, et surtout mourir d’un excès d’appétit.

Il rassembla sous une même enveloppe toutes ses pièces de vers, fragments de poëme épique, odes, idylles, dithyrambes, et envoya le paquet à Lucien Bonaparte, frère du premier consul.

On avait dit à Béranger que Lucien protégeait les lettres.

Cet envoi poétique représentait un espoir suprême, et cependant il était accompagné d’une épître où l’orgueil de l’ancien élève de l’Institut patriotique se plaignait amèrement d’être obligé de recourir à un protecteur.