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Une émigration presque aussi considérable, mais beaucoup plus imprudente que celle qui se porte, de nos jours, vers l’Algérie, était entraînée sur les bords du Nil par la conquête de Bonaparte.

Le poëte ne voulait pas se faire soldat.

Il songeait tout simplement à obtenir en Égypte quelque emploi civil ; mais un ancien membre de l’Institut du Caire, M. Parseval-Grandmaison, qu’il consulta sur son projet, lui conseilla fortement de rester en France et le prévint que la colonie égyptienne n’avait point d’avenir.

Béranger resta donc.

Il se trouvait, disons-le, presque heureux de sa pauvreté, car ses opinions étaient en désaccord direct avec celles de son père. L’argent royaliste ne le tentait pas.