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Il est permis aux riches de prodiguer leur fortune.

À cette époque, un tourbillon rimé flottait dans le cerveau de notre poëte. Il parcourait, comme l’abeille, le vaste champ de la littérature et goûtait à toutes les fleurs. Tour à tour il passa de la comédie à la ballade, de la ballade à l’idylle, de l’idylle au dithyrambe, du dithyrambe à l’ode, et de l’ode au poëme épique, jusqu’au jour où il alla définitivement s’asseoir sur le trône de la chanson[1].

  1. Béranger avait déjà débuté à Péronne par des chansons publiées en 1797 dans un recueil appelé la Guirlande de roses. Il regardait alors comme indigne d’un vrai poëte ce genre, qu’il a porté, depuis, jusqu’au sublime. Clovis était le titre de son poëme épique, dont on ne retrouve plus aucune trace. Le Rétablissement du culte, le Déluge et le Jugement dernier, lui ont fourni le sujet de ses dithyrambes. Ses idylles s’appe-