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chez son jeune compositeur une intelligence rare et une passion réelle à chercher tout ce qui pouvait l’instruire, le prit en affection, dirigea ses lectures, acheva de le fortifier dans l’étude de la langue, et lui donna moyen de compléter son éducation par ses travaux mêmes. En composant une édition d’André Chénier, Béranger s’essaya pour la première fois dans l’art des vers. Son maître surprit quelques-unes de ses rimes, et vint au secours de son inexpérience en lui apprenant les règles de la prosodie française.

Dès ce jour, la vocation du jeune homme fut décidée.

Quand il revint à Paris, son père, alors dans un état de fortune assez heureux, lui demanda ce qu’il voulait être.