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Troisième Lettre.

À MADAME GEORGE SAND.
Madame,

J’ai l’honneur de clore en quelques lignes une discussion trop longue et où vous finissez par apporter beaucoup d’aigreur. Si votre biographie, toute bienveillante, eût été agressive, que me serait-il arrivé, grand Dieu ! Vous avez les fibres de l’orgueil trop susceptibles, madame ; votre colère n’est pas adroite, elle manque de dignité. Je ne suis ni odieux ni ridicule pour avoir jugé M. de Lamennais au point de vue de la religion, de la morale et de la conscience. Vous et les vôtres n’êtes pas, que je sache, la raison souveraine, et, tout en admirant votre style,