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trop de preuves. Ma conscience dort bien tranquille sur le dommage que j’ai causé à mes confrères malheureux, et je crois avoir eu lieu de les secourir beaucoup plus depuis que je dispose de ma propriété littéraire.

Sachez donc résister, mon cher Émile, même au désir d’expliquer le fait des 500 francs. Tout le monde aura compris que, dans la pensée du tribunal, ils étaient destinés, non à m’indemniser d’un préjudice personnel dont je n’avais pas entendu demander réparation, mais à payer mes avocats, et qu’ayant eu à soutenir deux procès et à me défendre jusqu’en appel, cette somme n’aurait point suffi à me couvrir de mes déboursés, alors même que je n’eusse pas jugé à propos d’en disposer autrement.

G. S.