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Alfred de Musset comprend que, s’il a fait assez pour l’Académie, il est loin d’avoir produit suffisamment pour sa gloire.

Mais le far niente l’entraîne.

Il a besoin d’une secousse violente pour raviver entres ses mains le flambeau de la poésie qui va s’éteindre.

Peut-être contribuerons-nous à lui donner cette secousse et à rendre aux lettres françaises un de leurs plus nobles enfants.

Nous te l’avons déjà dit, poëte : relève-toi !

    la Presse du 28 mai suivant le discours prononcé lors de sa réception par M. Nisard.) La réponse du nouvel académicien fut calme, mesurée, pleine de sagesse ; elle trompa tous ceux qui attendaient une levée de boucliers de la part du plus jeune des poëtes qui ont contribué au mouvement littéraire de 1828. L’Académie a nommé M. de Musset chancelier perpétuel. Les mauvaises langues disent : Chancelant perpétuel.