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Que notre poète y réfléchisse bien, son entêtement à ne pas vouloir se guérir par l’amour, quand l’amour a causé tout le mal, peut le conduire à un abîme. C’est une femme qui l’a perdu, c’est une femme qui doit le sauver.

La vie étrange qu’il mène depuis tantôt dix ans, n’a aucune raison d’être.

On remarque dans les quelques nouvelles en prose[1] et dans les rares poésies

  1. Il a fait paraître l’an dernier le Secret de Javotte au Constitutionnel. Vers la fin de cette publication, M. Moléri alla le trouver au café de la Régence, afin de lui proposer une affaire de librairie au nom de M. Pagnerre. « — Je veux bien, dit fort prosaïquement M. de Musset ; mais, dame, écoutez, je fais mon commerce, il faudra me payer cher ! Véron me donne cinq mille francs pour ma petite nouvelle, un volume environ : voilà mes prix ! Encore ne comptez pas sur beaucoup d’exactitude ; je suis très paresseux. » (Textuel.) Nous tenons le fait de M. Moléri lui-même.