Page:Mirecourt - Alfred de Musset.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Des distractions ? balbutia Paul.

— Sans doute. Vous oubliez le dernier couplet. C’est le meilleur.

— Ah ! voyons ? fit le romancier.

— Le voici, monsieur.

Et l’avocat d’improviser le quatrain suivant, qu’il chanta d’une voix railleuse :

J’ai lu dans les livres
Que les gens d’esprit,
Sitôt qu’ils sont ivres,
Sont bien mal appris.

La rime était sacrifiée, mais le coup portait. Tous les convives répétèrent en chœur l’improvisation du jeune homme.

Paul de Musset comprit qu’il est sage de mettre une sourdine à sa voix quand on traite les gens de Hurons.

Du reste, à part ces légères discordes,