Page:Mirecourt - Alfred de Musset.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Dites donc, bourgeois, vous ne donnez rien pour boire ?

À quelques jours de là, Paul, le romancier, reçut à son tour une petite leçon mieux méritée encore, et qui lui vint du même personnage.

On dînait à une campagne voisine. Les paysans aiment à chanter en chœur après boire, surtout quand c’est fête au hameau. Ils prièrent ces dames et ces messieurs de la ville de vouloir bien chanter aussi. Chacun s’exécuta de bonne grâce.

Quand vint le tour de Paul de Musset, il s’excusa, disant qu’il ne savait aucune romance.

— Ah ! par exemple ! fit sa sœur. Et cette charmante barcarolle que tu as com-