Page:Mirecourt - Alfred de Musset.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un soir, en traversant une rue, il laissa tomber son gant.

Un jeune avocat, nommé Chappuy, se hâta de le ramasser et le lui rendit avec un salut profond.

M. de Musset ne regarda même pas la personne qui lui faisait cette politesse.

Il prit le gant et continua sa route.

N’ayant jamais eu l’habitude d’être traité en domestique, le jeune homme trouva le procédé peu convenable.

Sa vie d’étudiant n’était pas loin. Il conservait une hardiesse difficile à déconcerter.

Courant après le poëte, il lui cria :

    ment ceux avec lesquels il s’était humanisé. Il craint la société des gens d’esprit, et recherche de préférence celle des sots.