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la rue Quincampoix peut-être, ou un maire de village qui veut faire pièce à son curé.

Non, poëte, non, tu n’as pas complété ton œuvre. Tu as donné la mesure de ton génie, voilà tout.

Jette au loin tes vieux haillons d’incrédule, lève le front, secoue la tête inspirée, marche dans la route que Chateaubriand, Victor Hugo, Lamartine, tous nos grands écrivains, ont suivie avant toi.

Une page de chacun d’eux a suffi depuis longtemps pour aplatir les cent volumes de Voltaire, et la tienne, celle que je viens de citer, continue la tâche.

Ne l’oublie pas, les saintes croyances donnent au poëte une double auréole.

Tu es taillé dans le granit avec lequel on sculpte les géants, ne reste plus ac-