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mode de travail, où nécessairement la plume trébuche et tâtonne, est peut-être la cause des écarts que nous reprochons à son talent. S’il a mis au jour de belles créations avec un procédé semblable, pourquoi n’en produirait-il pas de plus belles avec toute la lucidité de son intelligence ? Qui nous dit que le poètes sobre ne deviendrait pas un poètes moral ? L’œuvre de M. de Musset n’est pas complète ; tant qu’il est jeune et fort, elle ne doit pas l’être. Il est impossible qu’il se refuse à réaliser toutes les espérances données aux lettres par ses débuts ; il est impossible que son âge mûr ne soit pas une réhabilitation éclatante des torts du passé.

Ses détracteurs ont dit qu’il n’était que soldat dans le régiment où Byron était