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vient un tiers jusque-là inaperçu, l’honnête Smith, qui aime involontairement Brigitte et se fait aimer d’elle.

« Octave s’en aperçoit, les interroge, découvre la souffrance de Brigitte, reconnaît que tant de coups qu’il lui a portés ont tué en elle cet amour où elle ne voit plus qu’un devoir.

« Il hésite, il est près de la frapper d’un poignard, mais le bon sentiment triomphe. Il se retire, il s’efface avec abnégation, il se rabat à une amitié sacrée[1]. »

Smith et Brigitte partent ensemble en chaise de poste, et, pour conclusion à l’histoire, M. de Musset nous permettra de

  1. Portraits contemporains, t. I, page 430 (édition de 1846).