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quel le feu sacré manque, il serait entré dans un muséum pour en mutiler, à l’aide du marteau, les plus belles statues et se faire une statue à lui avec les débris épars des marbres renversés.

M. de Sainte-Beuve a tort.

Il confond à plaisir les essais de l’adolescent avec le travail de l’homme. Les plus grands peintres ont copié des modèles avant d’arriver à une création. Toujours l’étude précède l’œuvre.

L’auteur des Contes d’Espagne et d’Italie est bien lui-même ; il n’est pas le reflet d’un autre poëte, il est le reflet d’une époque.

Nous laissons Alfred de Musset répondre à M. de Sainte-Beuve :

Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre.