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Il a sans doute oublié lui-même ce premier péché de plume.

À deux années de là, nous le retrouvons au milieu des jeunes littérateurs qui encombraient le salon de la place Royale.

Alfred de Musset venait y lire en présence du maître quelques pastiches d’André Chénier ou des chansons espagnoles qui lui valurent des encouragements et des éloges.

Heureux d’être applaudi, fier d’avoir gagné l’estime du chantre des Orientales, il se mit à travailler avec ardeur, et, six mois après, parurent les Contes d’Espagne et d’Italie.

Ce livre produisit dans le monde des lettres l’effet d’un météore : il inspira tout à la fois l’admiration et l’épouvante.