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blement ce qu’il avait de mieux à faire.

— Quel malheur d’avoir écrit cinq cents volumes ! s’écriait Dumas, un jour de pluie, en bâillant sur un fauteuil.

— Pourquoi ? lui demanda-t-on.

— Eh ! répondit-il, parce qu’on a plus rien à lire !

Chose bizarre ! cet homme, qui a gagné des millions, s’est constamment trouvé dans la gêne. L’or fond entre ses doigts. Versez-lui cinquante mille francs, demain il aura besoin de cent sous[1].

  1. M. Dumas est aujourd’hui très-pauvre. Les cinquante francs que Boulé lui octroie chaque jour sont loin de lui suffire, et peut-être vont-ils lui faire défaut, car le Mousquetaire se meurt. Dumas emprunte à ses amis sur le gain futur d’un procès, à la fin duquel le Siècle, assure-t-il, devra lui payer plusieurs millions. Il rêve, en outre, une foule d’héritages, que nombre de vieux garçons, ses lecteurs assidus, ne peuvent manquer de lui laisser. Chacun se rappelle le dernier canard belge au sujet de l’octogénaire de Poitiers. Ce monsieur très-