Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

multiplier, s’il était possible, ses modestes capitaux.

Quand il se crut assez fort, il joua dix-huit mille francs à la hausse.

Ce fut la baisse qui arriva.

Ruiné presque entièrement en un jour, il tomba dans le désespoir.

Ses ennemis ont prétendu qu’il s’était présenté chez son père, un pistolet dans chaque main, et qu’il lui avait dit :

« — Monsieur, il me faut un nom ! Si vous ne me le donnez pas, je vous brûle la cervelle, et je me la brûle ensuite ! »

Le fait est probablement calomnieux.

Si l’on en croit ce qu’il raconte lui-même, Émile se contenta d’écrire une seconde lettre au général, faisant appel à sa conscience, essayant de le fléchir et de