Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

révèle. M. de Girardin voulut de très bonne heure être ministre, ou quelque chose d’approchant.

Aigri par de précoces souffrances, furieux de voir la honte des autres rejaillir sur lui, et cédant à deux passions funestes, l’envie et la colère, il suivit, pour arriver au but, un sentier bien différent de celui qu’il indique lui-même.

Chez lui, le sens moral, grâce à son éducation heurtée et vagabonde, à sa vie solitaire et privée d’affections de famille, n’avait pu se développer que d’une manière très-imparfaite. Au lieu de demander à la société une réparation, qu’elle offre toujours à ceux qui ont des sentiments d’honneur et le courage du travail, il se prit à la traiter en ennemie ; il se posa