Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’incline. Arrêtant le valet de pied.) Mais, avant tout, dites à Frédéric de venir me donner mes vieilles pantoufles.

Le valet de pied, qui a apporté les chaussures, aide Biron à les mettre. Lerible rentre.

Biron, tendant la main à Lerible, par-dessus la tête du valet de pied accroupi.

À nous deux, papa Lerible.

Lerible

Monsieur Biron, qu’est-ce qu’il y a donc ?

Biron, gaiement.

Nous allons voir si vous êtes un homme, Lerible. (Il le prend par un bouton de sa redingote.) Si je vous proposais de reprendre… pour de bon cette fois… le Foyer ?…

Lerible, froideur affectée.

Le Foyer ? Je ne dis pas, monsieur Biron, je ne dis pas.

Biron, jovial.

Ah ! nous n’allons pas recommencer à discuter la combinaison ! Vous prenez toutes les dépenses à forfait… on vous les garantit… Qu’est-ce que vous risquez ?

Lerible

Sans ça, parbleu !

Biron, poursuivant.

Et le travail des petites vous appartient. (Lerible regarde Biron, sourit.) Allons donc ! Je sais bien que vous en grillez d’envie !

Lerible

Mon Dieu !… Mais nous ne pouvons rien faire sans M. le baron Courtin ?