tions… Je n’avais pas à en discuter les termes avec lui… Je n’avais à prendre d’engagements vis-à-vis de lui… De son côté, il ne m’a promis rien d’autre que de venir ici !… Voilà tout !
Je ne le recevrai pas… je ne le reconnais pas… je l’ai chassé de l’usine !
Vous l’avez chassé… Mais cinq mille ouvriers l’ont élu !…
Cinq mille factieux ! Je n’ai pas à leur obéir. Qu’ils se soumettent d’abord !
Et s’il vous apportait la paix ?
Au prix de concessions absurdes et déshonorantes ?… Non… non !… C’est une folie que d’y songer… (Il se lève et se remet à marcher dans la pièce. Silence.) Nous nous sommes dit, tout à l’heure, des paroles inutilement blessantes… Cela ne remédie à rien… et cela fait du mal !… Parlons raison… (Il vient s’appuyer le dos à la cheminée.) Je ne crois pas être un mauvais homme… Je t’ai prouvé que je n’étais pas, non plus, un tyran… que j’avais, au contraire, un sentiment très vif de la liberté des autres… Je t’ai laissé te développer, selon toi-même et dans le sens de ta nature… Tu ne peux pas me reprocher d’avoir jamais contrarié tes idées…