rétribué, où l’individu soit aussi respecté ?… Aujourd’hui, vous ne devez avoir qu’une pensée et qu’un but : vaincre la grève !… Après, vous pourrez rêver !…
Allons !… (Il réunit dans un carton des feuilles éparses sur son bureau, et le passe à Maigret.) Le courrier… Vous y trouverez des propositions de l’Allemagne qui m’offre d’assurer les commandes durant la grève… Elles sont un peu lourdes et peut-être inopportunes ?… Enfin, c’est à voir !… Étudiez-les… Vous m’en direz votre avis, ce soir !… (Il se lève. Maigret aussi se lève et se dispose à partir.) Vous avez pris les dispositions pour la nourriture des troupes ?
Tout est prêt…
Pas de coup de main à craindre ?
Heu !… Ce que j’ai de gendarmes occupent deux boulangeries…
Excusez, mon cher Maigret, ma petite défaillance de tout à l’heure… vous qui portez, d’un cœur si calme, presque tout le poids de la haine de ces furieux… (Maigret fait des gestes de dénégation.) Au revoir !
Au revoir, monsieur Hargand !… (Maigret sort. Hargand range un instant des papiers sur son bureau. Puis il sonne. Un valet