Elle n’est pas trop changée, au moins ? pas trop effrayante ?…
Oh ! elle est calme… elle a presque l’air de dormir… Elle sera heureuse de vous voir une dernière fois…
Comment, une dernière fois ?… mais je reviendrai… Je reviendrai tous les jours… Vous verrez que nous la guérirons… (Apercevant les enfants.) Et ces amours de bébés qui dorment… sont-ils gentils ?… Et Madeleine !…
Elle est auprès de sa mère…
Quelle brave fille !… Pourquoi ne vient-elle jamais me voir !… Vous lui direz qu’elle vienne souvent…
Elle est un peu sauvage.
Je l’apprivoiserais… Je l’aime beaucoup… Dites-lui que je l’aime beaucoup… Ah ! cette pauvre Clémence… (Elle examine distraitement, sur la table, les travaux de couture, laissés par Madeleine.) Vous vous souvenez, quand elle venait poser… Elle avait une tête si belle, si triste !… Comme c’est émouvant, tout cela, aujourd’hui… (Allant vers Thieux.) Je vous ferai un dessin, un grand dessin de Clémence.