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PHINCK

Un si beau jeune homme !… (Isidore hoche la tête.)… Et… tout à l’heure il était là… si plein de vie… si gai… si charmant !…

ISIDORE

Mes chers amis…

GRUGGH

Vous l’aimiez tant !… Ah !… Vous ne méritiez pas ça…

ISIDORE, tendant ses mains à Gruggh et à Phinck.

Mes chers amis !…

GRUGGH

Du courage !… Il ne faut pas vous laisser abattre.

ISIDORE

Ah !… maintenant !…

On voit que Phinck et Gruggh sont à bout de paroles… Ils se regardent, gênés… se font des signes. Un petit silence.

PHINCK

Veuillez bien nous excuser… si nous sommes obligés de troubler… un instant… votre deuil…

GRUGGH

Certes… nous savons… tout ce que les affaires… ont de pénible… en de pareils moments… (Il tire de sa poche deux feuilles de papier qu’il déplie.) Et si nous n’étions pas forcés de partir aujourd’hui, croyez bien…

Isidore regarde Gruggh et Phinck… avec insistance… Gruggh tend les deux feuilles de papier.