une minute d’horrible enchantement… J’ai eu plus lourde que jamais la vision réelle… physique… de tout ce qu’il cache en lui… de tout ce qu’il écrase… de tout ce qu’il tue… autour de lui… Ces bois… ces champs… ce parc… cette masse de pierre… implacable dans le soleil… des crimes !… Pas un brin d’herbe… pas un caillou… pas une petite sente qui ne fussent volés… Et sur ce sol où je marchais… sur ce sol qui est à moi… car il est à moi… songes-y… je n’entendais plus que des larmes… et ne voyais plus que du sang… Il me semblait que tout, autour de moi, me criait : « Voleuse… voleuse !… » Et ce qu’il y avait de joie en moi… s’est changé, tout d’un coup, en souffrance… et ce qu’il y avait d’amour en moi… est redevenu de la révolte et de la haine… Non… non… je ne puis plus… je ne puis plus… J’avais cru que je n’existerais désormais qu’en toi… que je pourrais tout supporter avec toi… Eh bien, non… Si je reste ici, Lucien… je finirai, peut-être, par te haïr, toi aussi…
Alors… tu veux partir ?
Oui !… oh ! oui !…
Où irons-nous ?
Il n’importe…
Comment vivrons-nous ?